PÉROU

Journal de voyage

 

Vendredi 24 octobre 2008

Lima

Après un long voyage de presque deux jours qui nous a conduits de Paris à New York, puis d’Atlanta à Lima, nous sommes enfin au Pérou.

A la porte d’arrivée de l’aéroport, une foule de gens brandissant des panneaux indiquant toute sorte de noms, attendait les voyageurs, mais puisque personne n’était là pour nous, nous prîmes un taxi (« taxi green ») pour rejoindre l’hôtel situé dans le centre de la capitale péruvienne. Le chauffeur nous dit que le centre n’est pas un quartier sûr et qu’il vaut mieux aller à Miraflores. Je comprends ce qu’il veut dire quand je vois, près de la Plaza San Martin, où se trouve notre hôtel, bon nombre de prostituées et quelques hommes visiblement ivres, sortir des bars encore ouverts.

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Lima

Le Gran Hôtel Bolivar est un ancien établissement très chic construit dans les années 20, aillant accueillis quelques stars Hollywoodiennes comme Ava Gardner, mais aussi Ernest Hemingway. Aujourd’hui, il appartient aux employés qui l’ont racheté alors qu’il frôlait la faillite. Il a de beaux restes, ainsi cette authentique Ford T qui orne un lobby majestueux. La chambre est très spacieuse et assez vieillotte.

L’un des avantages du Gran Bolivar est qu’il se trouve en plein dans le centre historique de Lima. Une longue rue (Jirón de la Unión) sépare la Plaza San Martin de la Plaza de Armas. Jirón de la Unión est animée et commerçante, beaucoup de restaurants proposant du poulet grillé (a la braza) mais aussi des boutiques de vêtements. Avant d’arriver Plaza de Armas, nous nous arrêtons devant l’Eglise de la Merced, l’une des premières églises construite à Lima. C’est là aussi qu’on trouve le tombeau du Père Urraca, un faiseur de miracles !

Plaza de Armas. S’y trouvent la mairie de Lima, le Palais du gouvernement et la Cathédrale. Peu avant midi et pendant presque 45 minutes, a lieu la relève de la garde, en musique. Au centre de la Place trônait il y a peu encore la statue de Francisco Pizarro, le conquistador espagnol, vainqueur des Incas et fondateur de la ville en 1535. Aujourd’hui, la statue est dans un parc un peu plus loin.
Nous déjeunons avec un ami de Yarín dans un établissement intégralement consacré au football, Plaza San Martin. Ils ont même un dessert appelé Makelele : turron de chocolat. J’ignore si l’intéressé est au courant…

L’après-midi, retour Plaza de Armas pour la visite de la Cathédrale de Lima, érigée en 1746 sur les restes d’une autre Cathédrale, détruite lors du tremblement de terre de la même année. C’est là que se trouve le crâne de Pizarro, retrouvé en 1977.

J’aime être ici, loin de chez moi ; Voir d’autres têtes, d’autres habitudes, d’autres comportements. Le centre historique de Lima a su conserver un vrai charme, et même s’il n’a pas bonne réputation, je m’y suis senti en sécurité et très l’aise.

 

Samedi 25 octobre 2008

Lima/Cusco

« Perú, Dios te ama ». J’ai vu cette phrase sur un grand panneau alors qu’un taxi nous faisait traverser Lima. Aime t-il tous les Péruviens ?

J’ai vu des hommes lire les titres des journaux affichés sur les kiosques car ils ne peuvent les acheter. J’ai vu des enfants cirer des chaussures pour quelques nuevos soles, vendre des bonbons, des gâteaux, de l’eau. Lima est bruyante, fourmillante, immense. De la poussière qui envahit tout. Des visages bistrés, des peaux brunes des Indiens, les visages de la rue, les Péruviens. Pas ceux que l’on voit à la télévision, dans les publicités et qu’on ne reconnaît pas. Je ne voyage pas léger, il y a les valises mais aussi les clichés, les préjugés, les craintes.

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Cusco, Plaza de Armas

A Cusco il pleut. Je négocie un taxi pour aller de l’aéroport à l’hôtel. Je gagne 5 soles, c'est-à-dire un peu plus d’un 1 euro. Pourquoi ? C’est peu pour moi. Je regrette. J’ai dû en avoir assez des chauffeurs qui te disent un prix et font semblant de ne pas avoir la monnaie, jusqu’à ce que tu lui dises de laisser tomber. Mais la vie est plus dure pour eux que pour moi, pas de sécurité sociale, pas d’assurance chômage. S’ils ne travaillent pas, ils n’ont pas d’argent. Mais ils ont une famille. A Cusco il pleut. Fort. C’est haut et nous sommes malades. Plus de 3000 mètres d’altitude et le sorroche s’accroche. Ma tête tourne. Yarín a des nausées, elle mange si peu qu’elle s’évanouit Plaza San Francisco alors nous retournons à l’hôtel. Un peu de sommeil, un peu de nausées un peu de vertiges. On ressort à 18.30 et on découvre la Plaza de Armas. La nuit est tombée, la pluie tombe encore. Nous dînons malgré tout et rentrons à l’hôtel bien tôt. Il faut se reposer, dormir, ne plus avoir mal.
¡Perú, quizas Dios te ama!

 

Dimanche 26 octobre 2008

Cusco

Ce dimanche matin-là, Plaza de Armas de Cusco, il y avait foule pour assister aux processions des différentes professions, venues là se présenter : avocats, étudiants, religieux et même les militaires. Sous un soleil éclatant, nous nous baladons dans des rues portant encore les fameux murs Incas. Cusco est la capitale historique des Incas, son nom signifie centre du Monde.
Après le déjeuner, nous partons à la recherche du matériel qui nous manque pour le trek qui démarre demain. On le trouve assez vite. Il pleut très fort. J’ai l’impression qu’ici le beau temps est réservé au matin.

Avant de rentrer, nous passons au point d’infos du trek qui nous rassure sur nos capacités à le faire. Surtout les miennes.

 

Lundi 27 octobre 2008

Cusco – Chemin de l’Inca

Cette journée fut l’une des pires de ma vie. Nous étions prêts à 6.00 comme demandé par l’agence qui vint nous cherche 45 minutes plus tard pour nous emmener au kilomètre 82, point de départ du trek de 4 jours du chemin de l’Inca.

Dès les premiers lacets montants, je sens que ça va être difficile pour moi. Le groupe avance et je suis constamment à la traîne. Heureusement que notre guide fait des pauses pour que je puisse les rattraper. Après 2 heures de marche, il nous reste une demi-heure avant l’endroit de pause du déjeuner. La route se fait terriblement abrupte, je sens mon cœur partir très vite, je manque de souffle, j’ai des vertiges, je sens que je vais m’évanouir, je panique. Yarín vient m’aider à me calmer. Le guide est redescendu à notre rencontre, il me demande ce qu’il se passe, je le lui dit. Il me répond de bien respirer et de prendre mon temps. Son rôle à lui est de m’emmener en marchant jusqu’au Machu Picchu jeudi matin. Je sais déjà que pour moi, le chemin de l’Inca, c’est terminé. Enfin presque. Nous expliquons au guide que nous souhaitons abandonner. Je ne veux pas mourir ici. Il nous explique alors que nous pouvons être jeudi matin au Machu Picchu en prenant un train de Cusco ou d’Ollantaytambo jusqu’à Aguas Calientes.

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Sur le chemin de l'Inca

En attendant il faut repartir d’où nous venons. Le guide a demandé à un porteur (aussi assistant cuisinier) de nous accompagner, il portera nos sacs et nous trouvera une voiture pour retrouver à Ollantaytambo et de là, à nous de voir si nous rentrons à Cusco ou pas. La route du retour est terrible. Je ne peux pas faire 10 mètres (voire 5) sans devoir m’arrêter, à bout de souffle. Comme si cela ne suffisait pas, mon estomac vient jouer des siennes et une terrible diarrhée vient m’achever avant que j’ai pu entièrement retirer mes vêtements. Je me retrouve là, au milieu des Andes, les fesses à l’air, le caleçon sale, transpirant et essoufflé. Si ce n’était pas aussi tragique, cela aurait pu être drôle. Je ne dois qu’à la patience et au sang froid de ma femme de ne pas complètement craquer. Au final, je mettrai 2 heures et demies pour faire ce qui doit se faire en 1 heure et demie maximum. Au kilomètre 82, sous les sourires moqueurs des habitants, nous prenons une voiture retenue par Hilario, le jeune porteur, qui nous conduit à Ollantaytambo d’où nous reprenons une voiture jusqu’à Cusco. Le chauffeur mettra une heure et quart pour faire le trajet en filant très vite sur une route en partie défoncée et jonchée par endroits d’énormes pierres tombées de la montagne.

A Cusco, je remercie Hilario de son aide, lui laisse un bon pourboire et nous regagnons l’hôtel quitté le matin même qui, n’ayant pas de chambre libre, nous envoie à l’hôtel d’à côté. Une fois dans la chambre, je passe presque une heure sous la douche. J’aurai du mal à dormir cette nuit-là.

 

Mardi 28 octobre 2008

Cusco

Encore sous le choc de la journée d’hier, j’ai du mal à émerger. Nous changeons une fois encore d’hôtel pour retrouver le Marqueses, lieu des deux premières nuits à Cusco. Première étape de la journée : trouver des billets de train partant demain pour Aguas Calientes afin d’être jeudi matin à l’entrée du Machu Picchu. Par une agence située à côté de la gare de San Pedro, nous achèterons des tickets valables à partir d’Ollantaytambo où nous devrons être demain matin. Nous passons ensuite par le marché San Pedro, d’assez grande taille et principalement consacré aux aliments. Même si Yarin y achètera une mochila (petit sac à dos en tissu) en vue du voyage à Aguas Calientes.

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Cusco

Après le déjeuner à la polleria Los Angeles, nous allons au musée archéologique. Situé près de la Cathédrale, il regorge de témoignages de la vie des peuples (Incas et autres) d’avant les Espagnols et notamment des squelettes momifiés dont celui d’un enfant. Puisque c’est l’après-midi, le soleil éclatant du matin a laissé sa place à de gros nuages gris. A Plaza de Armas, on est constamment sollicités pour acheter soit des dessins, soit des poteries, soit des mochilas, etc. Il y a beaucoup de touristes, surtout des Américains et des Français. En milieu d’après-midi, retour à l’hôtel pour du repos et écrire ces lignes.

 

Mercredi 29 octobre 2008

Cusco – Ollantaytambo / Aguas Calientes

Pour se rendre à Ollantaytambo, on prend une voiture « collective », rue Pavitos. Sur la route on plonge au cœur de l’Amérique Latine, les trottoirs sont des bandes de terres ocres parcourues par des femmes portant nattes, chapeau rond, jupe large et pull de couleurs, par des hommes au visage buriné par le soleil, aux vêtements élimés, par des enfants curieux de tout, jouant avec leur chien. On passe Chinchero, la « nouvelle merveille du Pérou », puis Urubamba, des paysages somptueux nous rappelant que nous sommes au cœur des Andes. Notre chauffeur se signe au passage d’une pierre hommage à la Vierge Marie. Ollantaytambo vaut sûrement mieux que nos deux passages éclairs. Sur la place principale, on célèbre je ne sais quoi. Une enfant a gagné un concours de poésie et récite son texte en Quechua. La voiture nous dépose à la gare où nous prenons le train Vistadome en route pour Aguas Calientes, ou comme on dit chez Perurail : Machu Picchu Pueblo. Ce train traverse une partie des Andes et bien qu’assis du mauvais côté, j’en prends plein les yeux.

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Aguas Calientes

Aguas Calientes est un bourg entièrement consacré aux touristes venus là pour le Machu Picchu. C’est en effet d’ici que partent les bus pour le plus célèbre des sites Incas. Nous déposons nos affaires à l’auberge où nous allons passer la nuit. Après avoir bu une limonade glacé au bord de la rivière et acheté nos tickets de bus pour le Machu Picchu, nous parcourons le marché artisanal en croisant un grand nombre de Français. Ici, il n’y a que des commerces : boutiques d’artisannat, restaurants, hôtels, cafés, ah tient une église, ici une école, le tout sous la protection des hautes collines andines. Nous dînons tôt et nous ne sommes pas les seuls car après 20.00, il n’y a plus grand monde dans les rues…

 

Jeudi 30 octobre 2008

Aguas Calientes / Machu Picchu / Cusco

Réveillés très tôt. L’eau n’est pas chaude à Aguas Calientes alors la douche, ce sera pour un autre jour. Il existe une seule entreprise ayant le monopole du transport en bus des touristes jusqu’au Machu Picchu et c’est donc dans l’un de leurs véhicules que nous nous installons avant 7.00 du matin. Les Incas ont construit un site si solide que presque 600 ans plus tard il tient encore parfaitement debout et l’état péruvien laisse la route d’accès à ce lieu être une mince bande de terre devenant de la boue lorsqu’il pleut et par ici, il pleut souvent. Au Machu Picchu, nous sommes dans les Andes. Je crois que la majesté du site tient au moins autant à la force qui se dégage des montagnes si proches qu’on pense pouvoir les toucher, qu’au lieu lui-même. Maria Elena, notre guide pour la visite, est une jeune femme de Cusco qui aime vraiment faire partager l’histoire de son pays. Elle va nous emmener d’un site à l’autre en nous expliquant à quoi il correspond dans l’ensemble de cette ville. Il ne manque qu’une vue sur l’ensemble du Machu Picchu pour que tout soit idéal. Cette vue existe mais il faut la mériter en grimpant jusqu’au sommet du Wayna Picchu ou en allant jusqu’au bout du Chemin de l’Inca. Je ne mérite donc rien.

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Le Machu Picchu

Nous rentrons à Cusco par le train Vistadome de 15.25. Pendant le voyage, nous eûmes droit à un défilé de mode proposé par l’hôtesse et le steward du train, défilant comme à Paris ou Milan, pour vendre aux voyageurs sur le champ (s’ils veulent) des vêtements de style andin. Ce défilé décalé est plutôt drôle.
L’arrivée à Cusco est longue car pour atteindre la gare San Pedro, le train doit descendre de plusieurs niveaux par un système de marche avant / marche arrière, ingénieux mais très long. Plus on descend vers le centre ville et plus on voit la misère disparaître. En haut les trottoirs n’existent pas, ce n’est que terre et boue, il n’y a aucun éclairage public, on peut toucher du doigt la pauvreté.

 

Vendredi 31 octobre 2008

Cusco

Dernier jour au centre du Monde Inca. Je vais mieux profiter de la ville. Après un passage éclair au terminal terrestre pour acheter nos tickets de bus pour Puno puis Arequipa, nous retournons en taxi dans le quartier de San Blas où se trouve notre hôtel. Nous décidons donc de commencer la balade par les petites rues pavées ornées de bâtiments blancs. La place San Blas me rappelle certaines places de Rome, insolite et secrète. Descendus de San Blas, nous poursuivons jusqu’au marché artisanal qui se trouve en bas de l’Avenida del Sol. Il y a peu de monde et c’est dommage car il y a des articles de bonne qualité, souvent vendus par ceux qui les ont créés. On y déjeune (très bien) pour quelques nuvos soles. Ensuite retour Plaza de Armas pour la visite de la Cathédrale dont le principal intérêt (pour moi) est le Christ Noir offert par Charles Quint et auquel les Cusqueños font chaque année lors de la semaine sainte, traverser la ville pour le remercier d’avoir sauvé la cité d’un tremblement de terre en 1650, et peut-être aussi prévenir d’éventuels futurs séismes. Accolé à la Cathédrale, se trouve l’église del Triunfo où se trouve les restes de Garsilaso de la Vega, fils d’Inca et de noble Espagnol, grand historien de son pays. Nous finissons la journée dans le quartier San Blas où nous dînons chez l’habitant, car même si c’est un restaurant, il s’agit de la maison où vivent les hôtes, l’épouse faisant la cuisine sous nos yeux pendant que le père fait le service.

 

Samedi 1er novembre 2008

Cusco / Puno

Nous quittons Cusco avec l’aide de l’entreprise Ormeño, dont le car est confortable et presque vide. Le voyage dure 6 heures et passe assez vite. Nous traversons de nombreux villages typiquement andins, de maisons faites en torchis. Les paysages sont magnifiques : les Andes se découpent à l’horizon, les cimes des montagnes disparaissent à l’intérieur des nuages.

L’arrivée à Puno (au dessus de la ville) donne la vue superbe sur le lac : le Titicaca. Son nom a fait rire des générations d’écoliers. En Aymara, il signifie puma gris. La ville est la plus indienne qu’on ait vu jusque là. Les rues menant au lac pullulent de marchands de bord de trottoirs, de marchandes en réalité car les femmes y sont majoritaires. Elles vendent de la nourriture et des boissons, souvent fabriquées par elles. C’est extrêmement dépaysant, on se croirait dans « Faut pas rêver ». sauf que ce n’est pas de la télé.

Le soir je mange de l’alpaca, ça ressemble à du veau.

 

Dimanche 2 novembre 2008

Puno / Titicaca / Uros / Taquile

Réveil vers 5.00 car on vient nous cherche très tôt pour passer la journée sur le lac. Le Titicaca est partagé entre le Pérou et la Bolivie. Les Péruviens aiment à dire que leur côté est le côté Titi… En bateau, premier arrêt sur les îles flottantes Uros, habitées par les indiens du même nom qui en fait sont des Aymaras jouant les Uros pour des raisons touristiques. C’est assez particulier de marcher sur ces îles faites de joncs tressés et qui s’enfoncent dans le lac à chaque pas. Il y a un aspect Disneyland ici, les Uros ne sont pas vraiment des Uros, et tout est organisé pour les touristes. Après un tour sur le lac en canoë « traditionnel », retour sur le bateau de l’agence pour 2 heures de navigation afin de rejoindre l’île de Taquile, habitée par des Quechua. Notre guide, le jeune et drôle Alexander, profite de la traversée pour nous parler du lac, de ses habitants, du Pérou, etc. Le temps est splendide, la lumière est vive et claire sur le lac. Taquile accueille de nombreux touristes chaque jour.

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Taquile et le Titicaca

Pour rejoindre la place du village il faut faire une bonne grimpette d’une demi-heure mais on est ensuite récompensé par la vue superbe sur le lac. La vie des gens ici est sûrement difficile, l’accueil des touriste doit mettre du beurre dans les épinards, enfin la quinoa. Après un déjeuner du type « chez l’habitant », nous redescendons par l’autre côté de l’île. Un peu plus de 500 marches à dévaler sous un soleil de plomb. Les habitants de Taquile ont créé une communauté qui leur permet de gérer au mieux le tourisme afin que chacun puisse avoir sa part.
Le retour à Puno se fera en deux heures et demie. Une journée fatigante et intéressante.

 

Lundi 3 novembre 2008

Puno / Arequipa

Après une nuit difficile grâce à une tourista redoutable, je passe toute la matinée dans la chambre d’hôtel jusqu’à l’heure d’aller prendre le car Ormeño pour Arequipa. Dans la fatigue générale, on a failli se tromper de véhicule et prendre celui de Cusco ! Du voyage, je ne verrai rien. La nuit et la fatigue feront que je somnolerai pendant les 6 heures du trajet. Bref une journée de transit.

 

Mardi 4 novembre 2008

Arequipa

On l’appelle la ville blanche. C’est à cause des bâtiments construits en pierre de lave, de couleur blanche, issus du volcan Misti, au pied duquel s’érige la cité. La ville est belle, superbe même, et puisqu’il fait beau, c’est un immense plaisir que de se promener sur la Place d’Armes, d’en faire le tour, d’admirer la façade de la Cathédrale, de s’asseoir sur un banc et regarder les gens vaquer à leurs occupations ; La visite du jour est celle du monastère Santa Catalina. C’est ce que j’ai vu de plus beau depuis que je suis dans ce pays. Ce couvent de religieuses abrite encore une trentaine de nonnes vivant dans une partie moderne et non ouverte au public. Le monastère est une ville dans la ville car les quartiers sont séparés par six rues portant le nom de villes d’Espagne. Les murs sont peints en rouge ou bleu et les allées parsemées de fleurs du plus bel effet. On visite les chambres et les parties communes sans cesser de se dire qu’il s’agit là de la cité de la sérénité. L’endroit est particulièrement photogénique. Pendant deux heures, on change de monde, oubliant tout ce qui ne va pas.

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Santa Catalina

En fin d’après-midi, on va faire un tour au marché artisanal de la Plaza San Francisco, mais comme il est presque vide, c’est un peu triste. Nous prenons un jus de fruit Plaza de Armas puis regagnons l’hôtel pour regarder la télévision afin de savoir qui a gagné les élections aux Etats-Unis et à Puerto Rico.
Le soir, nous dînons dans un tout petit restaurant argentin, El Asador, situé à côté de la rue Ugarte, où pour quelques soles on déguste une viande abondante et délicieuse avec un excellent chimichurri, adresse à recommander, surtout qu’il n’y avait pas d’autres gringos que nous.


Mercredi 5 novembre 2008

Arequipa

Jour de flâneries dans le centre historique de la ville blanche. Au marché on peut te préparer un jus de grenouille : quelques batraciens vivants dans un mixer et hop, tu te fortifies. Je n’ai pas goûté mais ce marché c’est une plongée dans la vie péruvienne, pas celle pour les touristes. Le quartier autour, c’est pareil. Fort. Senteurs. Une crèperie à l’alliance française et puis prendre le soleil et l’ombre Plaza San Francisco avant d’acheter. Quoi ? Des cadeaux. On visite l’église de la Compania où vont prêcher des protestants et puis la Cathédrale qui sent la peinture et dont la façade est en fait un côte. Et puis après, après, c’est fini pour aujourd’hui.

 

Jeudi 6 novembre 2008

Arequipa/Lima

Derniers moments à Arequipa. La ville natale de Mario Vargas Llosa. On prend un taxi Plaza de Armas qui nous conduit jusqu'à la rue Misti, de l’autre côté du pont, dans le quartier de Yanahuara. Autre aspect de la ville, de belles maisons, le bord de la rivière au nom de pays : Chili. Sous un soleil heureux nous retournons à pied au centre. Ce n’était pas si loin, finalement. Derniers achats ici et puis un jus de fruits frais près des pierres de lave et il est temps de partir. Au revoir la ville blanche, sa tranquillité, sa prospérité, sa chaleur de vivre doucement.

L’avion décolle, direction Lima. La nuit nous accueille. Un chauffeur de taxi aussi. Il fut marié à une Portoricaine et passe par la route qui longe l’océan, pour nous emporter à Miraflores. Premières images du Pacifique, la nuit. Cette ville n’est plus une ville, trop grande. Il faut trouver un autre mot. C’est un monde de différences. Miraflores par exemple, totalement différent du centre, c’est New York ! Je me retrouve à Times Square, avec les hauts bâtiments, les larges trottoirs, la foule qui déambule, les restaurants partout. Dans le café où nous mangeons nos sandwichs, je regarde la rue et la nuit, et les gens, et un match de foot : River Plate / Chivas. C’est la nuit. C’est Miraflores. C’est Lima. Le Pérou.

Vendredi 7 novembre 2008

Lima

Un marché artisanal pour les petits cadeaux à faire n’est pas un galerie marchande, suite de boutiques comme au Mall. Ici, si… Alors on prend un taxi pour un autre marché, à San Miguel ; Et bien c’est pire car c’est triste, pas d’autres potentiels clients que nous, donc on nous demande d’entrer. Pase, pregunte, sin compromiso… Il faut traverser la rue et le trafic est intense. Et puis on repart. Plaza de Armas. Le ciel n’a plus le bleu de celui d’Arequipa. Le centre-ville propose d’autres choses, d’autres boutiques, d’autres achats, d’autres taxis pour retourner à Miraflores, pour encore d’autres boutiques et puis l’hôtel, et puis on ressort. Tout ça prend du temps. Nouveau taxi, pour Barranco ; Là, c’est le pont des soupirs et le mirador offrant la vue sur l’océan. Le Pacifique. Barranco, ça veut dire falaise. Lima la longue est en haut. Le Pacifique est en bas. La nuit, autre lieu. Un bar, avec un groupe qui va jouer l’album blanc des Beatles pour les 40 ans. A minuit et demi, on quitte. En taxi. Forcément.

 

Samedi 8 novembre 2008

Lima

Dernier jour dans la capitale péruvienne. Faut voir l’océan alors on va marcher jusqu’au bout de l’avenue Larco, tout au bout. Et il y a l’eau. C’est l’océan. Il s’appelle Pacifique. Les vagues violentes viennent se briser sur le bout de plage précédent la route, précédent les falaises. En haut, sur ces falaises, il y a Larcomar. C’est un Mall, assez luxueux, assez chic. Il y a Tony Roma’s avec vue sur l’océan. C’est bon ce qu’on y mange.

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Lima et la Pacifique

Après ce fut l’après-midi donc la sieste à l’hôtel et puis encore une fois le marché Inca avant d’aller dîner. Du pollo. Mais avant, un Pisco Sour. Le premier au Pérou. Le dernier aussi.
C’est la fin. Demain on reprend l’avion avec de longs trajets. C’est loin la France.

Si loin.